dimanche 9 septembre 2012

Le tatouage dans l'Antiquité romaine.

                                        Comme je l'ai indiqué dans ma présentation, en marge de ce texte, je suis une accro. A pleins de trucs : au chocolat, aux séries T.V., à la littérature et, bien sûr, à l'Antiquité romaine. Bon, ça, vous le saviez déjà. Mais j'ai également une autre addiction, nettement visible celle-là : les tatouages. A l'heure actuelle, j'en ai 8, et un neuvième est en projet. Le premier était un hippocampe sur l'épaule droite, que j'ai fait lorsque j'avais 18 ans. "Quel rapport avec ce blog ?", me direz-vous. Et bien, le rapport, c'est qu'il était inévitable que je me penche un jour ou l'autre sur le tatouage dans la Rome antique. Réjouissez-vous, ce jour est venu : vous allez donc tout savoir sur les coutumes romaines en la matière...

Buste de Platon. (Photo J. Lendering)
Pour remonter aux sources du tatouage à Rome, il faut commencer par rendre visite aux Parthes. En effet, ils avaient l'habitude de tatouer les esclaves, les détenus et les prisonniers de guerre, en leur inscrivant des lettres sur le front, afin de prévenir toute tentative de fuite. Les Grecs, qui jusque là ne voyaient dans cette pratique qu'une coutume barbare des pays voisins, l'adoptèrent à leur tour, dans le même but punitif : ils commencèrent à tatouer le visage de leurs esclaves, et Platon fait allusion, dans son traité "Les Lois", au tatouage du front et des mains "pour l'étranger ou l'esclave coupable de vol d'une chose sacrée. Ce marquage s'accompagne d'une série de mesures qui tendent à rejeter le sacrilège hors de la ville. Fouetté d'autant de coups qu'il plaira aux juges, il est jeté, nu, hors des limites du territoire." ("Les Lois", Platon, 9-854d). Le mot employé par les Grecs, "Stigma", signifiait à l'origine "marques de serpents", mais il prit bientôt un autre sens, désignant des marques honteuses - comme notre "stigmate", parfois encore dans cette même acception.




                                        C'est par le biais des Grecs que les Romains découvrirent le tatouage, qu'ils considéraient également comme une pratique barbare, et donc comme une marque d'infamie. Au départ, il était donc réservé aux criminels (en particulier ceux condamnés aux mines et aux travaux forcés, tatoués sur le front) et aux esclaves. Encore n'est-ce pas toujours le cas. Si l'on pense que les esclaves publics étaient marqués du sceau de la Cité, les esclaves particuliers ne semblent avoir été que rarement concernés. Ils pouvaient alors être marqués au fer rouge mais étaient le plus souvent tatoués, ce qui permettait de les reconnaître en tant qu'esclaves et d'identifier leur propriétaire. Ils portaient généralement l'initiale du nom de famille de leur maître entre les deux yeux - ce qui générait quelques traits d'humour douteux, à l'instar de celui que rapporte Suétone, selon lequel "Il n' y a pas plus lettrés que les Nubiens"... Mais le plus souvent, les esclaves tatoués le sont dans un but punitif :  on voit des esclaves tatoués du sigle "FHE" (Fugitivus Hic Est - celui-ci est un fugitif.). Enfin, d'autres marques peuvent leur être apposées : sous la République, un esclave vendu à l'étranger était tatoué afin d'indiquer que le vendeur avait réglé l'impôt sur l'exportation.

Esclave tatoué. (Photo tirée de "Spartacus : Blood and Sand")

                                        Si les esclaves et les criminels étaient donc souvent tatoués, il paraît logique de supposer que c'était également le cas des gladiateurs qui, du moins sous la république, appartenaient souvent à l'une ou l'autre de ces catégories. Il faut par ailleurs considérer que la majeure partie d'entre eux étaient issus de peuples dits "barbares", où la pratique du tatouage pouvait être courante. Nombre d'entre eux arboraient des tatouages faciaux, sensés effrayer leurs adversaires, ou des motifs figurant des thèmes religieux ou des personnages mythiques, sous la protection desquels ils se plaçaient.

                                        Au départ, le tatouage n'était pas utilisé par les Romains comme un ornement corporel, mais comme un "marqueur", destiné à contrôler plus facilement des groupes spécifiques, grâce à des signes ostensibles. Également utilisés comme châtiment, il visait alors l'humiliation de l'individu : Suétone (encore lui !) rapporte que Caligula ordonna de tatouer le visage d'éminents personnages de l'Empire emprisonnés, avant de les envoyer aux mines. Mais il ne faut pas en déduire que le tatouage était réservé aux esclaves, aux criminels et aux gladiateurs. Petit à petit et sans pour autant devenir courante, la pratique se répandit, notamment chez les exclus et les marginaux - évolution assez semblable à celle qu'a connu notre société où les marins, les prostituées, etc. ont été les premiers à adopter le tatouage. De plus, n'oublions pas que Rome était un creuset, un "melting pot" de peuples affluant de tout l'Empire, et provenant de sociétés familiarisées avec le tatouage. Ainsi, le peuple côtoyait-il des Égyptiens, des Gaulois, etc., et des "mages" perses proposaient leurs services en tant que tatoueurs. Cela étant, il convient de nuancer : le tatouage semble a priori n'avoir jamais atteint la société romaine dans son ensemble. On imagine assez mal un Sénateur ou une matrone romaine arborant des tatouages...

Photo Jason Gambrone.


Guerrier Picte. ("Le Tatouage à travers le monde")
Cependant, les "mauvais garçons" de Rome furent, sans surprise, les premiers à sauter le pas, tout comme les soldats. C'était surtout vrai dans le cas de ceux qui, au gré des conflits, avaient affronté des peuples tels que les Pictes, guerriers écossais aux corps entièrement recouverts de tatouages, et dont l'apparence terrorisait les légionnaires. Ceux-ci optaient souvent pour des emblèmes effrayants, comme par exemple le visage de la Gorgone Méduse. D'autres motifs appréciés étaient le sigle SPQR (Senatus populusque romanus - le sénat et le peuple romain, devise de la république), l'aigle romain (qu'on accompagnait du nom du Général sous les ordres duquel on avait servi), des allusions à des batailles au cours desquelles le soldat s'était distingué, ou encore des représentations religieuses. Les militaires se faisaient tatouer sur n'importe quelle partie du corps, y compris les mains.





Tatouage de Méduse. (Par Jesse Neumann)




L'armée romaine reprit plus tard l'idée à son compte, par exemple en imposant le tatouage aux mercenaires, dont elle se méfiait : en facilitant leur identification, le tatouage permettait également de traquer les déserteurs. Par ailleurs, à partir du IVème siècle, le tatouage devint une marque d'appartenance officielle à la Légion : on pouvait ainsi distinguer les soldats des différentes unités, tout en renforçant les liens existant entre eux. Le fait est avéré grâce à plusieurs textes retrouvés lors de fouilles archéologiques menées près du mur d'Hadrien. Le premier est l’œuvre du romain Flavius Vegetius Renatus (Végèce), auteur au IVème siècle d'un "Epitoma rei militaris". Il y explique qu'une recrue de l'armée romaine ne doit pas être tatouée dès son enrôlement, mais doit d'abord faire ses preuves et montrer son courage et sa vaillance.





"On ne soumettra pas immédiatement le conscrit à la marque du pointillage ; on lui fera subir auparavant les épreuves de l'exercice, pour s'assurer si réellement il est propre à d'aussi grands travaux. On exigera de lui l'agilité, la force, l'intelligence des armes, l'aplomb militaire. Plusieurs, qui de prime abord ne semblent pas à dédaigner, sont taxés, à l'essai, d'incapacité. Laissant donc de côté les moins aptes, on les remplacera par de plus habiles ; car, à la guerre, la valeur fait plus que le nombre. Aussitôt que les conscrits auront obtenu la marque distinctive, on leur démontrera les armes par des exercices de tous les jours. Dans l'incurie d'un loisir prolongé, cet usage s'est perdu." (Végèce, De l'Art militaire, I-8).
On ignore cependant quel était le motif choisi, bien que certains historiens supposent qu'il s'agissait sans doute de l'aigle impérial ou de l'insigne de la légion à laquelle appartenait le soldat.  Il est par contre certain que, sous Justinien, les mains des nouvelles recrues étaient tatouées de plusieurs points.

                                        Nous devons le second texte à Aetius (Aetios d'Amida ou Aèce d'Amide), un médecin grec du VIème siècle. Dans son "Medicae Artis Principes", il y détaille la technique du tatouage, et nous donne la formule utilisée pour l'encre : 
"Les tatouages (stigmates) sont des marques faites sur le visage et sur d'autres parties du corps. De telles marques sont visibles sur les mains des soldats. Pour réaliser cette opération, on utilise une encre fabriquée à l'aide de la formule suivante :
Une livre de bois de pin égyptien (acacia), surtout l'écorce ; deux onces de bronze corrodé; deux onces de bile ; une once de vitriol. Mélanger soigneusement et tamiser.
Broyer le bronze corrodé avec du vinaigre et mélanger avec les autres ingrédients pour en faire une poudre. Faire tremper la poudre dans deux mesures d'eau et une mesure de jus de poireau et bien mélanger." (D'après la traduction de C.P. Jones)

Photo André Roberge

                                        Mais le tatouage n'en restait pas moins considéré comme une pratique barbare et, dès lors qu'il s'agissait d'un citoyen romain, ce n'était pas accepté par la société. Un ancien soldat souhaitant réintégrer la vie civile ou quelqu'un désirant "rentrer dans le rang" devait donc impérativement faire disparaître ses tatouages. D'où la mise au point d'une technique de dé-tatouage. Les écrits de l'époque montrent d'ailleurs l'essor important de ce type de service... tendant à prouver que, barbare ou pas, les Romains étaient bel et bien tatoués. Mais le procédé de dé-tatouage, vraisemblablement douloureux, ne donne pas vraiment envie... Voyons ce qu'en dit notre vieux copain Aetius : 
"Dans le cas où l'on souhaite enlever de tels tatouages, il faut utiliser les deux préparations suivantes - la première comprenant de la chaux, du gypse et du carbonate de sodium, et l'autre du poivre, de la rue et du miel. 
Avant d'appliquer la première préparation, nettoyer les tatouages avec de la nitre, frotter avec de l'essence de térébinthe, et bander pendant cinq jours. Le sixième, piquer les tatouages avec une épingle, éponger le sang et verser un peu de sel sur les piqûres. 
Puis après un intervalle d'un stade (sans doute le temps nécessaire pour parcourir cette distance), appliquer la deuxième préparation et couvrir avec un linge. Laisser cinq jours, et le sixième, frotter avec une plume. Les tatouages sont enlevés en vingt jours, sans ulcération importante ni cicatrice." (Ibid.)

Il existait d'autres "recettes" : certains médecins grecs ou romains préconisaient par exemple un mélange de vinaigre et de fientes de pigeon, appliqué en cataplasme "pendant une longue durée", et le médecin personnel de l'Empereur Claude avait mis au point une préparation à base de cantharide officinale (coléoptère aussi connu sous le nom de mouche d’Espagne) - encore utilisé de nos jours pour enlever... les verrues ! Quant à savoir s'il était efficace pour effacer les tatouages, c'est une toute autre histoire...

Archigalle sacrifiant à Cybèle. (Bas-relief, Musée archéologique d'Ostie.)


L'apôtre Paul (peinture de Rembrandt)
Certaines communautés religieuses utilisaient également le tatouage comme marque de leur foi et signe d'appartenance à un groupe. C'était le cas des Galles, prêtres eunuques du culte de la déesse Cybèle, arborant sur la poitrine des tatouages de lierre, symboles de leur dévotion. Il en allait de même pour les Chrétiens. S'ils faisaient fréquemment l'objet de tatouages punitifs (l'empereur d'Orient Théophile ordonna que deux moines soient tatoués de 12 lignes de versets obscènes sur le front), ils adoptèrent souvent volontairement la coutume. On signale ainsi un moine qui, vers 480, se serait fait tatouer sur la cuisse : "Manim, disciple de Jesus Christ.", et Procopius de Gaza rapporte, à la même période, que plusieurs Chrétiens portaient sur le bras la croix ou le nom du Christ. Selon Mark Gustafson du St. Olaf College du Minnesota, cet engouement des Chrétiens pour le tatouage pourrait être dû à une phrase de Paul, dans l'épitre aux Galatiens 6:17 : "Je porte sur mon corps les marques de Jésus." Or, le mot employé par Paul est le fameux "Stigma", et bien qu'il s'agisse de toute évidence d'une métaphore, Gustafson envisage qu'il "évoque délibérément la pratique dégradante du tatouage punitif. A travers ses lettres, Paul embrasse le rôle d'esclave de Dieu et du Christ et, par conséquent, l'humiliation, l'obéissance extrême et la souffrance corporelle." (”The Tattoo in the Later Roman Empire and Beyond” - Mark Gustafson)

Monogramme du Christ.

 L'essor du Christianisme dans l'Empire tardif s'accompagne d'un abandon progressif du tatouage des esclaves et des criminels. En 330, l'Empereur Constantin, qui avait fait du christianisme la religion officielle de l'état 5 ans plus tôt, interdit le tatouage facial, exigeant que les esclaves et prisonniers soient à la place marqués sur le bras ou la jambe car "le visage, créé à l'image de Dieu, devrait être souillé aussi peu que possible."





Tatouage sur un des premiers Chrétiens. (Photo www.wonderful-art.fr)

En 787, l’Église catholique, en la personne du pape Adrien, interdit formellement la pratique du tatouage. Bien que majoritairement suivie, cette décision n'empêcha pourtant pas certains chrétiens de se faire tatouer, à l'exemple des pèlerins de Jérusalem qui arboraient parfois une croix ou un autre symbole religieux, commémorant leur voyage.




                                        En tout état de cause, j'ignore si le fait d'être tatoué peut vous fermer l'accès aux portes du paradis. Pour ma part, j'ai plutôt envie de croire à un Dieu d'amour, qui se préoccuperait plutôt de votre foi, de votre cœur et de vos bonnes actions, sans s'attacher à des choses aussi triviales que, mettons, un hippocampe tatoué sur votre épaule... Mais dans le cas contraire, je suis plutôt mal barrée. Je me console en me disant que je me retrouverai vraisemblablement en enfer avec des mecs pas très recommandables, comme Caligula ou Néron...   

7 commentaires:

  1. Salut!
    Merci pour cet article.
    Est-ce qu'il y a des sources attestant que les légionnaires se faisaient tataouer sous la république déjà?
    Amichevolmente

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  2. Bonjour !
    Et merci pour le commentaire : ça fait toujours plaisir !

    Concernant le tatouage des soldats romains, la question est loin d'être évidente et les sources citées dans l'article (Végèce et Aèce d'Amide) sont les seules à en faire mention - du moins, d'après les documents que j'ai vus.

    Je n'ai connaissance d'aucune preuve du tatouage des légionnaires sous la République - du moins de manière "automatique". A titre individuel, c'est sans doute un autre problème, même si le tatouage était alors considéré comme une pratique des "barbares". Les militaires romains l'ont sans doute adoptée au fur et à mesure que l'expansion romaine les mettait au contact d'autres peuples, chez qui c'était plus courant. A titre d'exemple, j'ai lu récemment une étude de l'université de Newcastle selon laquelle les soldats stationnés sur le mur d'Hadrien lors de son édification étaient tatoués - peut-être l'influence des pictes ? Mais on est loin de la période républicaine...

    Plusieurs textes antérieurs à Végèce évoquent une sorte de plaque d'identité, portée autour du cou : à mon (humble) avis et d'après ce que j'ai pu lire, c'est sans doute vers l'époque de Végèce qu'elles ont été remplacées par le tatouage, et ce sont surtout les désertions consécutives à divers facteurs qui, dans l'Antiquité tardive, ont poussé l'armée à tatouer ses soldats de façon plus systématique.

    J'espère avoir répondu à votre question - et je ne manquerai pas de vous tenir informé, si j'en apprends plus sur le sujet...

    Amitiés,

    F.L.

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  3. Merci pour ces précieuses réponses.
    Pas de preuves de tatouages sous la République donc... Cependant, est-ce que la technique était déjà connue en Italie à cette période?

    (je fais de la reconstitution romaine républicaine et compte me faire tatouer une deuxième fois à l'os de porc, d'où mes questions)

    Salutations!

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  4. Sans être certaine à 100%, je pense néanmoins que la réponse à votre question est oui. On peut raisonnablement penser qu'il y avait au moins des "immigrés" issus d'autres peuples et esclaves tatoués, qui auront par conséquent importé avec eux les techniques et méthodes de tatouage.

    Je vais tout de même essayer de contacter un spécialiste, afin d'avoir un avis plus solide et documenté.

    N'empêche : vous m’impressionnez et vous m'intéressez avec vos reconstitutions aussi poussées ! Avez-vous un site, qui parlerait de vos activités ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à en laisser le lien, car je suis sûre que je ne suis pas la seule à trouver cela passionnant et à vouloir en savoir plus !

    Amitiés,

    F.L.

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  5. Mais avec grand plaisir!
    Nous sommes une jeune troupe de reconstitution forte d'une vingtaine de membres. Elle fut crée en novembre 2012 et notre site est vraiment misérable (il n'y a quasiment rien dessus)... Cependant, nous sommes très actifs (hors site).
    Vous pouvez par contre me contacter sur facebook via la rubrique contact de l'association.
    Nous collaborons aussi avec une troupe de reconstitution celte (bien plus vieille cependant, leur site est donc plus fourni).
    Au plaisir!

    Les liens:
    http://ardorlvporvm.blogspot.ch/

    http://viviskes.overblog.com/

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  6. Je viens de jeter un œil sur les sites que vous avez mentionnés : j'adore, et je suis amoureuse de votre logo !

    Je suis sûre que le blog s'étoffera au fil du développement de l'association. C'est tout récent, mais il me semble que vous faites déjà beaucoup de choses, et avec cœur et talent. Qui sait, peut-être vous verra-t-on lors d'une des prochaines éditions des Jeux Romains de Nîmes ?

    En attendant, j'encourage tout le monde à visiter les liens, ne serait-ce que pour soutenir cette belle initiative.

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  7. Un article très intéressant, bravo ! Je tenais à remercier l'auteur de le partager à tous !

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